Generix et Open Sky Group renforcent leur mission commune pour accélérer la digitalisation des chaînes d’approvisionnement en Amérique du Nord Lire le communiqué
Le rapport Gartner Hype Cycle 2022 offre des insights sur la maturité et l’impact commercial des technologies les plus innovantes. Il commence par une évaluation de l’état actuel des chaînes d’approvisionnement. Ces chaînes sont devenues plus complexes et chaotiques, faisant face aux effets persistants de la crise sanitaire en cours, ainsi qu’à d’autres impacts néfastes tels que l’inflation, la hausse des coûts énergétiques, les pénuries de main-d’œuvre et les tensions mondiales résultant de l’invasion russe en Ukraine. Dans ce contexte perturbé, l’adaptation aux nouvelles technologies est considérée par les entreprises comme l’un des défis stratégiques les plus importants au cours des cinq prochaines années. Le rapport Gartner Hype Cycle 2022 devrait fournir des insights précieux, se concentrant sur six technologies étroitement surveillées.
Isabelle Badoc voit cet exercice comme une excellente opportunité de réflexion : “Certaines des technologies présentées sont révolutionnaires, tandis que d’autres impliquent un reformatage des systèmes existants. L’important est de considérer la rentabilité des investissements nécessaires en évaluant l’équilibre entre les gains et les coûts.”
Encore à ses débuts, le WMS basé sur les systèmes de localisation en temps réel (RTLS) représente un changement de paradigme dans la gestion d’entrepôts. Cette approche implique l’identification des positions précises en temps réel des actifs (personnes, équipements, produits, stocks), leur suivi dans l’entrepôt et la gestion des affectations de tâches. Ce système permet de gagner du temps dans la localisation des actifs et améliore la productivité de l’attribution des tâches. Il repose sur des technologies telles que les caméras 3D, la reconnaissance visuelle et les capteurs de localisation dynamiques attachés aux actifs mobiles (chariots élévateurs, véhicules guidés automatisés, robots, etc.).
Isabelle Badoc trouve cette technologie extrêmement prometteuse, en particulier pour les grands sites qui nécessitent le suivi de nombreux actifs : “Le WMS basé sur RTLS faciliterait une meilleure affectation des tâches ou des équipements, ainsi qu’une optimisation du choix du lieu de prélèvement basé sur une simulation dynamique très efficace.” Étant donné les défis de calcul, elle soulève des questions sur les prochaines années : “La synchronisation de différents outils ou moyens de production représentera une véritable révolution. Cependant, le véritable gain de performance par rapport au financement des outils doit être évalué.”
Cette technologie améliore l’intégration et l’organisation du travail parmi diverses applications commerciales, flottes hétérogènes de robots et autres actifs automatisés. À mesure que les entrepôts deviennent plus automatisés, ils intègrent des robots de différents fournisseurs. Un logiciel standardisé peut structurer le travail de ces robots, assigner des tâches en fonction de leurs caractéristiques et communiquer avec d’autres actifs automatisés comme les commandes de portes et d’ascenseurs. L’organisation du travail devrait devenir plus efficace, les tâches étant attribuées au robot le plus adapté. Bien que les plateformes d’orchestration multi-agents soient encore en développement, la recherche est en cours. “Cette technologie pourrait compléter le WMS basé sur RTLS,” note Isabelle Badoc. “La synchronisation reposerait alors sur le suivi en temps réel des agents.”
Un jumeau numérique réplique virtuellement tous les éléments physiques et numériques qui soutiennent les processus d’exécution des tâches. Il offre aux gestionnaires une vue plus précise que les tableaux de données, cruciale dans des entrepôts de plus en plus complexes. Il aide à la prise de décision, à la gestion des actifs et à l’amélioration des opérations d’entrepôt. Un jumeau numérique peut, par exemple, surveiller le fonctionnement des machines pour améliorer l’efficacité ou prédire quand elles devraient être utilisées. Simuler des scénarios d’entrepôt permettra de réduire les coûts, le temps et les efforts dans l’achat, la construction et l’entretien de l’automatisation.
Isabelle Badoc souligne que les expériences de jumeaux numériques pilotées par l’IA sont encore à leurs débuts : “Le travail se concentre sur la simulation pour comprendre l’impact de changements organisationnels significatifs. Cependant, dans les entrepôts, nous sommes plus intéressés par les impacts de la simulation liée à l’exécution. En fait, avec la solution RMS de Generix, nous sommes proches de la technologie du jumeau numérique : nous offrons une planification des ressources basée sur des prévisions de tâches issues de la simulation numérique.”
La technologie autonome en est encore à ses débuts. Les camions autonomes sont actuellement 75 % plus larges que les véhicules particuliers, cinq fois plus longs et 20 fois plus lourds. Ils doivent améliorer la précision de positionnement sur les routes. De plus, prendre des décisions de planification plus tôt est essentiel en raison des distances de freinage jusqu’à 65 % plus longues que celles des véhicules particuliers. Il pourrait falloir des décennies avant que les camions autonomes puissent gérer toutes les conditions de route, de circulation et météorologiques. Ils fonctionneront probablement sur une base de hub à hub, avec des conducteurs humains reprenant pour la livraison du dernier kilomètre. Certaines entreprises pourraient s’associer avec des expéditeurs pour tester la nouvelle capacité tout en partageant les risques. Cependant, en regardant vers l’avenir, au-delà des préoccupations réglementaires, Isabelle Badoc soulève une question critique : “Comment l’interaction d’un camion autonome avec la livraison fonctionnera-t-elle ? En d’autres termes, qui prendra le relais pour rendre les marchandises disponibles au client ?”
Cette analyse prédictive prévoit les besoins à court, moyen et long terme en main-d’œuvre dans les entrepôts, en tenant compte des tâches, compétences, processus, etc. C’est crucial pour les gestionnaires d’entrepôt : la disponibilité de la main-d’œuvre est devenue un facteur clé dans l’analyse de la productivité, surpassant le coût. Une prédiction efficace de la main-d’œuvre devrait combiner plusieurs méthodes : jugement managérial, étude du temps de travail, analyse des tendances, prévision des séries temporelles, simulation basée sur des modèles et apprentissage automatique.
La solution RMS de Generix aborde déjà la planification de la main-d’œuvre basée sur les prévisions de ventes. “Cette technologie est mature et disponible, bien qu’encore peu adoptée par les clients. L’étape suivante pour la rendre plus efficace serait de remplacer les prévisions de ventes par des prévisions de charge de travail,” dit Isabelle Badoc.
Cette technologie combine les capacités des systèmes traditionnels de gestion d’entrepôt (WMS) et des systèmes d’exécution d’entrepôt (WES). Elle repose sur une visibilité des tâches en temps quasi réel, couplée à une logique de processus commerciaux pour améliorer les flux, l’organisation et la priorisation des tâches. Face aux pressions croissantes pour augmenter la productivité, l’exécution automatisée à grande vitesse est une solution plausible. Bien que les solutions WES ne soient pas entièrement matures, elles devraient offrir des coûts significativement inférieurs par rapport aux systèmes historiques à l’avenir. Elles seront adaptées aux stratégies d’entreprise en évolution, passant d’une gestion axée sur les personnes à une conception centrée sur l’automatisation.
Selon Isabelle Badoc, le WES sera le “super chef d’orchestre du traitement des tâches, prenant en compte tous les moyens de production et assurant une séquenciation optimale des tâches pour la meilleure performance, intégrant toutes les contraintes et données. C’est une extension naturelle de la planification des ressources.”
Cycle Hype Gartner pour les technologies d’exécution de la chaîne d’approvisionnement, 2022 – publié le 27 juin 2022.
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