Update sur le pilote de la réforme de la facture électronique : où en sommes-nous ?
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Pour lutter contre ce fléau, les technologies de l’information ont leur mot à dire. Depuis des années en effet, fabricants agroalimentaires et marques de la grande distribution ont instauré une gestion collaborative des approvisionnements GPA, pour les produits à forte rotation.
« Dans cette approche, le distributeur informe en permanence ses fournisseurs sur ses stocks (en entrepôt, en magasin et en transit). Les fabricants déclenchent en fonction les réapprovisionnements, sans demander l’avis du distributeur, les éventuelles corrections se faisant a posteriori en cas de ruptures de produits ou de surstocks », indique Christophe Viry, Product Marketing Manager – B2B Integration & Collaboration chez Generix Group.
Nouveauté dans cet immense flux de rotations : le distributeur a désormais la possibilité d’indiquer au fabricant les dates des lots qu’il détient en stock. « L’industriel dispose de fait d’un indicateur supplémentaire pour optimiser ses réassorts, tant en termes de quantités que de dates de livraison, déclare Christophe Viry. Des millions d’euro de gains et d’économies sont en jeu, par la prévention des ruptures de stocks et par une augmentation des ventes de produits alimentaires de l’ordre de 10 % à 15 %. »
Ainsi, une marque mondiale de l’agroalimentaire a déjà dépassé les 100 millions d’euros de ventes additionnelles en France. Bien sûr, ceci nécessite que les systèmes de gestion intègrent un tel paramètre *.
Réalisant plusieurs milliards d’euros de chiffre d’affaires, un industriel des produits laitiers utilise aussi cette nouvelle approche avec ses clients distributeurs. Les DLC et DLV des lots sont prises en compte au niveau des entrepôts régionaux – qui desservent des centaines de petites, moyennes et grandes surfaces. Dans un autre registre, un brasseur de bière a réduit de plus d’un million d’euros les pénalités de ses distributeurs.
Ce mode de gestion prenant en compte la qualité fraîcheur du stock permet d’optimiser le réapprovisionnement en améliorant encore le taux de service en point de vente. Sans l’information sur la date de consommation des produits, l’industriel peut considérer qu’il reste des stocks disponibles, mais dans les faits ses stocks ne sont peut-être plus commercialisables quelques jours plus tard.
Il permet en outre de proposer les produits en fin de vie à des sociétés du circuit secondaire (vendeurs de lots, grossistes spécialisés dans les dates courtes et à bas prix). Cela a un impact non négligeable sur le gaspillage et le chiffre d’affaires ainsi généré.
« L’intégration des DLC et DLV dans le flux EDI améliore également l’image de marque des distributeurs, qui proposent à leurs clients des produits d’une fraîcheur accrue et réduisent les risques de perte alimentaire. Pour les industriels, cela joue sur leurs chaînes de production et d’approvisionnement, en favorisant une fabrication en juste à temps, avec des rotations fréquentes de plus petits lots », synthétise Christophe Viry.
Les développements de l’intelligence artificielle viendront encore améliorer le cercle vertueux de la gestion des dates de péremption. Les spécificités liées aux produits, aux distributeurs, aux différentes étapes de l’approvisionnement et de la vente seront combinées aux facteurs de saisonnalité, aux spécificités régionales de consommation, aux prévisions météorologiques, pour affiner plus encore les réassorts et tendre vers un optimum entre produits alimentaires fabriqués et produits réellement consommés. Avec à la clé une réduction massive du gaspillage alimentaire et une amélioration des bilans des fabricants et des distributeurs.
* à l’image de la fonction Gestion des dates d’expiration ajoutée à la suite Generix Collaborative Replenishment
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