À 3 mois du mandat B2B en Allemagne, la préparation de la réforme pose question
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La question principale pour les prestataires logistiques est de savoir comment concilier qualité de vie et contraintes de logistique urbaine dans un contexte où les exigences des clients sont toujours plus fortes. Peut-on réellement maintenir la fluidité du trafic alors que les demandes de livraison se multiplient ? Garantir la rapidité d’acheminement des marchandises avec des coûts de transport réduits ?
D’un point de vue logistique, les consommateurs ont aujourd’hui des exigences parfaitement antinomiques. Ils souhaitent pouvoir être livrés où et quand ils le désirent, à moindre coût, sans subir les conséquences environnementales et sociales de leur demande. La question est sensible et s’apparente à une équation impossible à résoudre tant les objectifs de chaque partie prenante semblent opposés.
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La restauration d’équipements logistiques urbains apparaît aujourd’hui comme l’une des solutions pour réduire le coût du last-mile delivery, qui représente à lui seul près de 20 % des frais du transport de marchandises. Mais le prix et la raréfaction du foncier en ville condamnent les collectivités, donneurs d’ordre et 3PL à inventer un nouveau type de plateforme logistique.
Les logisticiens sont désormais confrontés à un challenge de taille : proposer de nouveaux schémas d’organisation adaptés à la fois aux politiques commerciales, urbanistiques et écologiques en œuvre sur les territoires à investir. Diverses expérimentations visant à utiliser les réserves foncières d’emprises ferroviaires ou fluviales, ou encore développer des concepts d’hôtels logistiques mixtes hébergeant plusieurs types d’activités sont en test actuellement.
Depuis quelques années, les expériences se multiplient dans le domaine du transport multimodal et de la structuration de plateformes logistiques mutualisées en milieu urbain. En voici quelques exemples concrets.
Première piste explorée pour concilier logistique urbaine et qualité de vie : l’adoption d’une stratégie multimodale, en phase de test chez plusieurs distributeurs. L’approvisionnement des magasins Monoprix dans Paris intra-muros combine en effet transport ferroviaire (des entrepôts à une plateforme logistique basée à Bercy), livraison par camions roulant au gaz dotés de dispositifs antibruit et par véhicules électriques au plus près des consommateurs.
Les magasins Franprix du groupe Casino sont quant à eux livrés au centre de la capitale par la Seine grâce à un partenariat entre le transporteur Norbert Dentressangle, Ports de Paris et Voies navigables de France. Ce même transport fluvial est proposé par l’opérateur belge Blue Line Logistics pour la livraison de matériaux lourds, tandis que la Métropole de Saint-Étienne avait choisi de recycler une ancienne rame de tramway en matériel roulant affecté au fret avant de mettre fin au projet.
En matière d’organisation et de massification des transports à destination du centre-ville, le Grand Lille se distingue d’ores et déjà par la mise en place récente d’un centre multimodal de distribution urbaine. Cet espace logistique multi-activités est réparti sur une superficie de 8 ha, dans la zone portuaire de la ville.
L’agglomération de Saint-Étienne s’impose elle aussi comme un véritable laboratoire de la livraison urbaine, avec la mutualisation de sa plateforme de distribution de marchandises livrées au cœur de la ville par une flotte de véhicules électriques. À Paris, c’est le projet Chapelle international qui fait figure de test grandeur nature avec la construction d’un hôtel logistique de 45 000 m2 sur une ancienne friche ferroviaire, située Porte de la Chapelle (18e arrondissement).
Si les donneurs d’ordre investissent tour à tour le champ de la logistique urbaine, le sujet constitue une vraie problématique pour les 3PL confrontés à des distributeurs refusant d’être livrés en même temps que leurs concurrents. Heureusement, ces réticences n’empêchent pas les transporteurs d’investir dans ce type d’initiative.
À l’image d’XPO, qui a ouvert cette année en Espagne une plateforme logistique consacrée au last-mile delivery. « Nous nous réjouissons à l’idée d’utiliser notre expertise du last-mile afin d’aider nos clients en Espagne à fidéliser leurs consommateurs grâce à une expérience client de qualité, et ce jusqu’à leur domicile », affirmait récemment Luis Gomez, directeur général transport chez XPO.
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Ces initiatives, dont les enjeux sont considérables pour les distributeurs comme pour les transporteurs, devraient prochainement parvenir à s’imposer sur le marché de la logistique urbaine. Mais difficile, pour l’heure, de prédire précisément quels modes de transport et de livraison seront plébiscités. Raison pour laquelle de nombreux postes consacrés à la R&D sont actuellement créés au sein des 3PL. Objectif : améliorer leurs process, architecturer leur réseau, mais surtout définir des solutions opérationnelles adaptées aux contraintes de la livraison en centre-ville.
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