À 3 mois du mandat B2B en Allemagne, la préparation de la réforme pose question
Le mandat B2B en Allemagne, prévu pour le 1er janvier 2025, marque une étape clé dans l’harmonisation européenne de la…
Découvrez nos offres pour OD et PDP en marque blanche : témoignage de fulll Visionner le replay
Alors que le mois de juillet 2021 s’est arrogé le titre de mois le plus chaud jamais enregistré sur la planète, fleurissent dans les capitales européennes les campagnes publicitaires des compagnies du « quick commerce ».
Kol, Gorillas, Flink, Cajoo ou encore Getir promettent de livrer toute commande de produits alimentaires en centre ville en moins de 15 minutes. Ces nouveaux acteurs de la logistique du dernier kilomètre multiplient les mini-entrepôts en cœur de ville, mobilisent des flottes de livreurs en vélo-cargos électriques, et sont engagés dans une course à l’acquisition de nouveaux clients, portés par des levées de fonds à hauteur de plusieurs dizaines de millions d’euros.
La surchauffe estivale et la compétition tendue entre ces nouveaux conquérants des centres métropolitains signent l’époque : l’e-commerce étend toujours davantage son territoire d’opérations, et la livraison du dernier kilomètre avec lui – le marché de la logistique urbaine pourrait croître de 8 % par an en Europe d’ici 2030 – pendant que les enjeux environnementaux s’imposent au sommet des agendas des collectivités comme des entreprises. Sur ce point, quelques semaines après la publication du très alarmant 6e rapport du Giec, la France a inscrit dans la loi de nouveaux objectifs et ambitions pour faire face au changement climatique. Le 26 août 2021 a été promulguée la loi « Climat et résilience ».
L’article 27 de cette loi offre aux collectivités la possibilité d’influer fortement sur les effets environnementaux de la logistique urbaine. Son article 33 impose aux entreprises de l’e-commerce des exigences nouvelles en matière d’émissions de gaz à effet de serre.
Plus précisément, l’article 27 étend l’obligation d’établir une zone à faibles émissions mobilité (ZFEm) pour les métropoles de plus de 150 000 habitants au plus tard le 31 décembre 2024. Le principe d’une zone à faibles émissions repose sur l’interdiction d’accès à une ville ou partie de ville pour les véhicules qui ne répondent pas à certaines normes d’émissions des polluants atmosphériques (particules fines, oxydes d’azote…) ou d’équipement (normes Euro et/ou présence d’un filtre à particules). La loi prévoit également que 10 grandes agglomérations seront obligées de mettre en œuvre une ZFE au 31 décembre 2021. Dans ces agglomérations, près d’un quart du parc devra avoir été renouvelé pour répondre aux exigences des nouvelles ZFE – plus d’1,5 million de véhicules sont concernés.
Or il faut savoir que le fret est responsable du tiers de la pollution de l’air constatée en ville. Les vélo-cargos des acteurs des nouveaux entrants du quick commerce ne pèsent pas lourd dans ce bilan. La montée en puissance du e-commerce et l’atomisation concomitante des livraisons induit un recours croissant aux véhicules utilitaires légers (VUL). Ceux-ci sont responsables de plus de 19 % des émissions de gaz à effet de serre en France, soit presque autant que les poids lourds (21 %). Nul doute : l’effort de réduction des émissions en ville doit porter sur les flottes de poids lourds et véhicules utilitaires légers. Cela passe par le verdissement de cette flotte – les motorisations propres (électricité, gaz…) ne représentant environ que 1 % du parc. La stratégie nationale bas carbone et la programmation pluriannuelle de l’énergie prévoient d’ailleurs d’électrifier près de 25 % du parc de VUL d’ici 2028. Cela passe aussi par une optimisation accrue des tournées.
Les flux en ville restent très peu massifiés, peu mutualisés, et les marges d’optimisation sont importantes. « Il est possible d’agir sur trois leviers pour réduire le nombre de véhicules et l’empreinte environnementale d’une tournée, a rappelé Christophe Deflorenne, responsable de l’offre TMS de Generix Group, lors du Top Business Supply Chain 2021 :
le levier du taux de chargement et de la distance parcourue ;
celui du changement de mode de transport ;
celui du choix du transporteur.
Cela, grâce au recueil et à l’analyse des données de toute la chaîne logistique ».
Les solutions SaaS sont par exemple à même de définir des plans de chargement et des parcours optimisés, via :
le calcul des volumes chargés ;
la modélisation 3D des chargements – incluant tolérance à la pression et gerbabilité – ;
mais également la mesure :
des contraintes géographiques ;
des temps de service de charge et décharge ;
des carburants et de l’autonomie des véhicules mobilisés.
À la clé, des tournées optimisées, aux émissions et coûts minimisés.
L’avenir de la logistique urbaine reste à inventer – et pourrait prendre des formes bien différentes, telles les villes « gravitaires » ou « polycentriques » simulées dans les scénarios du consortium PMP–Logicités / LAET-ELV Mobilités pour l’approvisionnement des villes en 2030. Gageons que les outils de gestion numérique des flottes et des entrepôts joueront un rôle essentiel dans la maîtrise de son empreinte environnementale.
Le mandat B2B en Allemagne, prévu pour le 1er janvier 2025, marque une étape clé dans l’harmonisation européenne de la…
Depuis l’annonce du 15 octobre concernant l’abandon du développement du PPF, la DGFIP et son partenaire l’AIFE intensifient les réunions…
Depuis plusieurs années déjà, le e-commerce bouleverse les chaînes logistiques… Et cette tendance n’est pas prête de s’arrêter. En 2020,…
Travaillez avec nos équipes pour concevoir et mettre en œuvre la Supply Chain qui accompagnera votre croissance, adaptée à vos spécificités métier.