Update sur le pilote de la réforme de la facture électronique : où en sommes-nous ?
Depuis plusieurs mois, l’incertitude plane autour du pilote de la réforme de la facture électronique. Initialement prévu début 2024, ce…
Participez à Tech For Retail, l’événement qui définit l’évolution du retail par la tech. Demandez votre badge
Les nouveaux modes de règlement virtuel tels le sans contact, le portefeuille électronique et les applications de paiement mobile n’ont pas encore réussi à le détrôner : l’usage du cash en point de vente persiste sérieusement dans la plupart des pays européens.
Selon l’étude « The use of cash by households in the euro area », plus de 7 transactions sur 10 débouchent encore aujourd’hui sur un règlement en espèces. Une tendance générale qui cache cependant des spécificités nationales.
D’après une étude de la Banque centrale européenne (BCE), le cash représente 54 % des sommes dépensées par les ressortissants de la zone euro (contre 39 % pour les cartes bancaires). La prédominance du cash s’observe particulièrement dans 2 zones géographiques où les paiements se font à 80 % en espèces : l’Europe centrale (Allemagne, Autriche et Slovénie) et l’Europe du Sud (Grèce, Chypre, Malte).
Par opposition, les pays nordiques ayant opéré une transition vers le cashless, comme la Suède et la Norvège, effectuent seulement 34 % de leurs règlements en espèces.
En position intermédiaire, la France s’acquitte toujours de 68 % de ses achats du quotidien en pièces et billets. Mais, en volume, ces paiements cash représentent seulement 28 % des montants réglés.
L’étude de la BCE estime à 7,50 € le montant moyen d’un encaissement réalisé en France. C’est le plus bas de la zone euro, à égalité avec le Portugal. Les Français sont par ailleurs les Européens qui portent le moins d’espèces sur eux avec 32 € en moyenne, contre 65 sur l’ensemble de la zone euro.
La résistance du paiement cash en Europe est avant tout comportementale. D’autres motifs comme le manque de choix pourraient également contribuer à cette tendance.
La résistance du paiement cash en Europe peut d’abord s’expliquer par le vieillissement de la population européenne. Une grande partie des consommateurs actuels sont en retraite, et les seniors aiment globalement avoir du liquide dans leur portefeuille.
Pour beaucoup, payer en espèces permet de compter plus facilement ce que l’on dépense. Le sentiment de posséder de l’argent est également plus prononcé avec les espèces. Le cash permet enfin aux consommateurs de contourner la contrainte des seuils minimums fixés pour les paiements par carte bancaire classique et de disposer d’une réserve d’argent local lorsqu’ils voyagent.
Certains commerçants refusant désormais les chèques à cause des fraudes importantes, les paiements en espèces et carte bancaire sont les plus courants en point de vente. La persistance du paiement cash en Europe se justifie en partie par le souhait des retailers de s’adapter aux habitudes de leur clientèle. Certains modes de paiement soumis à commission favorisent également la persistance des espèces dans les points de vente physiques.
D’après la BCE, ⅔ des paiements effectués en point de vente sont d’un montant inférieur à 15 €. Seuil en dessous duquel les retailers refusent parfois les règlements par carte bancaire. Sans compter que deux achats sur trois sont réalisés dans des petits commerces, qui ne sont parfois pas équipés de terminaux de paiement. Pour que l’usage du cash diminue, il faut d’abord améliorer les infrastructures de paiement.
Le paiement en espèces dans les points de vente représente une charge indéniable pour les enseignes, tant sur le plan humain qu’en matière d’organisation et d’équipements.
Pour gérer les règlements, les enseignes doivent être équipées de systèmes d’encaissement tenus par du personnel de caisse, sur lequel repose principalement (sauf si cash management) la responsabilité des fonds. Il faut également prévoir un comptage des fonds en back-office avec versement au coffre en journée et remise en banque régulière.
Qui dit gestion d’argent par le personnel dit aussi vérification et surveillance par comptage des ouvertures de tiroirs, caméra… d’où l’apparition d’outils de cash management.
L’encaissement d’espèces nécessite pour les enseignes :
Autant de besoins humains, techniques et organisationnels qui alourdissent les coûts de fonctionnement de l’entreprise. Besoins auxquels s’ajoute la sécurisation des opérations, notamment de transfert de l’argent dans et hors des camions de transport de fonds, qui complexifie davantage l’organisation de l’enseigne.
Compte tenu des contraintes du cash pour les enseignes, la diminution – voire la suppression – des paiements en espèces présenterait d’importants avantages pour les retailers :
Cette tendance côté retail s’inscrit dans une mouvance plus large : l’acquisition même de billets devrait devenir de plus en plus complexe avec la suppression de nombreux distributeurs automatiques dans l’Héxagone.
Malgré la persistance du paiement cash en Europe, la transformation des points de vente est en route. D’ailleurs, « 92 % des Français plébiscitent la carte bancaire pour les achats quotidiens », estime le Comité action publique 2022 (Cap22) dans un rapport commandé par Matignon. En s’équipant de solutions d’encaissement nouvelle génération, les enseignes peuvent ainsi compter sur de nombreux gains de performance : accélérer la digitalisation de leur point de vente et positionner les magasins au cœur de l’expérience client. Mais également gagner en productivité, ou encore augmenter la réactivité des équipes grâce à une vision en temps réel des résultats de vente.
Intéressé par les nouvelles fonctionnalités des systèmes d’encaissement en point de vente ? Découvrez la solution d’encaissement Generix Group !
Depuis plusieurs mois, l’incertitude plane autour du pilote de la réforme de la facture électronique. Initialement prévu début 2024, ce…
Lors de la conférence inaugurale du salon Solutions, consacrée à l’IA et à la dématérialisation, les discussions ont été lancées…
Face à la CSRD, la directive européenne sur la durabilité des entreprises, qui impose un calendrier de reporting environnemental, les…
Travaillez avec nos équipes pour concevoir et mettre en œuvre la Supply Chain qui accompagnera votre croissance, adaptée à vos spécificités métier.